« Nous avons obtenu un accord de la Commission européenne pour apporter 60 millions d’euros d’aide financière supplémentaire à Brittany Ferries sous forme de prêt à très long terme », a déclaré M. Le Maire sur Public Sénat.
La Commission européenne a autorisé jeudi cette aide notifiée par la France et destinée « à compenser Brittany Ferries pour le préjudice subi en raison de la pandémie du coronavirus ».
La compagnie maritime a dû fermer de nombreuses lignes entre la France et l’Angleterre et a eu recours aux mesures d’urgence mises en place par le gouvernement pour réduire ses coûts, notamment le chômage partiel et un prêt garanti par l’État (PGE) à hauteur de 117 millions d’euros.
La période retenue pour la compensation va « du 17 mars au 30 juin 2020 en raison des mesures restrictives de déplacement adoptées par la France, mais aussi par d’autres États, pour faire face à la pandémie », précise l’institution européenne.
La compagnie transmanche s’est félicitée de cette autorisation par la voix de son directeur général Christophe Mathieu, qui affirme dans une déclaration transmise à l’AFP que celle-ci « reconnaît l’énorme pression et les pertes financières subies ».
Brittany Ferries s’est enfoncée dans le rouge, avec un chiffre d’affaires divisé par 2,3 l’an dernier et une année 2021 « aussi mauvaise, voire pire que 2020 », déclarait récemment à l’AFP Jean-Marc Roué, président de Brittany Ferries. En cause, la pandémie, mais aussi le Brexit.
L’armateur français CMA CGM apportera aussi 25 millions d’euros d’argent frais à Brittany Ferries, en souscrivant pour 10 millions d’euros d’obligations convertibles de Brittany Ferries et en prêtant 15 millions à la compagnie bretonne, remboursables après cinq à huit ans, selon M. Roué.
Quinze millions supplémentaires en exonération de cotisations salariales pour les 2.800 marins de Brittany Ferries sur l’exercice 2021 ont également été accordés par l’État.