Depuis l’annonce de l’alliance AUKUS entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni dans l’Indopacifique, qui a provoqué la colère de la France, Emmanuel Macron s’est entretenu la semaine dernière avec l’Américain Joe Biden et le Britannique Boris Johnson, mais pas avec le Premier ministre australien.
« La question n’est pas de savoir » si le président Emmanuel Macron est « disponible pour parler » avec Scott Morrisson car « il l’est toujours », mais il s’agit de « préparer cette conversation d’une manière très sérieuse » afin qu’elle « soit de substance », a expliqué un conseiller du président.
« Elle aura lieu le moment venu », a-t-il assuré.
Le Premier ministre australien a affirmé la semaine dernière avoir tenté en vain de joindre M. Macron et a reconnu qu’il devra se montrer « patient » pour renouer les liens avec Paris.
L’Elysée a par ailleurs indiqué que l’ambassadeur français en Australie, rappelé à Paris, allait retourner à Canberra « à une date qui reste à déterminer », alors que celui aux Etats-Unis doit rejoindre Washington dès mercredi.
« L’Australie est un pays partenaire important » dans la zone indopacifique, a insisté la présidence, « même si elle ne s’est pas comportée correctement dans cette affaire ».
Emmanuel Macron a affirmé mardi matin que l’alliance AUKUS ne changeait « en rien la stratégie indopacifique de la France », qui est « une puissance indépendamment de tout contrat puisque nous avons un million de compatriotes qui vivent dans cette région et plus de 8.000 soldats qui y sont déployés ».