Le navigateur de 28 ans a bouclé son aventure vers 11H00, 107 jours après son départ le 15 juin de Chatham au Cap Cod (Massachusetts, nord-est des États-Unis). Il est attendu vendredi à 14H00 au port du château de Brest.
Le marin avait entamé cette aventure dans le sillage de la traversée réalisée il y a 41 ans par Gérard d’Aboville, qui avait rejoint à la force des bras Brest depuis la péninsule de Cap Cod, ouvrant cette voie en 72 jours.
Mais si le jeune Guirec est bien loin du temps inscrit par Gérard d’Aboville, il a tout de même « signé un véritable exploit: avaler plus de 5.000 kilomètres à la force des bras, privé d’informations météo, de moyens de communication et rationné en énergie presque de bout en bout », souligne son équipe dans un communiqué.
Le 2 juillet, l’aventurier subit une violente tempête avec des rafales de vent atteignant les 60 noeuds et des creux de sept mètres. Son embarcation de huit mètres de long chavire et de l’eau entre par un hublot envahissant la cellule de vie, ce qui le contraint à la quitter. Ses deux téléphones satellites cessent en outre d’émettre ce qui le prive de moyens de communication avec son équipe, en dehors d’une VHF et d’un GPS portables. Cependant, aucune balise de détresse n’est déclenchée.
« C’était au petit bonheur la chance après ça, on avait un bref message et une position quand il croisait un bateau », a témoigné auprès de l’AFP Alice Claeyssens, membre de son équipe.
Guirec Soudée s’était fait connaître lors d’un tour du monde de cinq ans (2014-2018) à la voile avec sa poule Monique. Très vite, elle avait conquis les réseaux sociaux, le jeune marin la mettant en scène sur un surf, un paddle, à la plage ou sur la glace de la banquise arctique où il avait passé un hiver, avec pour seule nourriture 36 kg de riz et les oeufs de Monique.