Si la planète se réchauffe d’un demi-degré de plus, ce sont 200 millions de citadins supplémentaires qui seront ainsi régulièrement affectés par des inondations et rendus plus vulnérables lors des tempêtes, ont-ils écrit dans la revue Environmental Research Letters.
L’Asie, qui compte neuf des dix mégapoles à plus haut risque, sera la plus durement frappée.
La plupart des estimations actuelles de la montée du niveau de la mer et des menaces qu’elle fait peser sur les villes côtières courent jusqu’à la fin du siècle et vont d’un demi mètre à moins d’un mètre.
Mais le phénomène va se poursuivre au delà de 2100 sous l’effet du réchauffement de l’eau et de la fonte des glaces, quelle que soit la vitesse de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
« Environ 5% de la population mondiale vit actuellement sur des terres situées sous le niveau qui sera atteint en marée haute sous l’effet du dioxyde de carbone déjà accumulé dans l’atmosphère par l’activité humaine », a dit à l’AFP l’auteur principal de l’article Ben Strauss, président et chef des chercheurs de l’organisation indépendante de journalistes et scientifiques Climate Central.
La concentration actuelle de CO2 est de 50% supérieure à celle de 1800 et la température moyenne à la surface de la Terre a augmenté de 1,1°C.
C’est suffisant pour faire monter le niveau des mers de près de deux mètres, que cela prenne deux siècles ou dix siècles, estime M. Strauss.
La limite de 1,5 degré inscrite dans l’Accord de Paris et que les pays du monde entier vont essayer de maintenir au sommet COP26 de Glasgow le mois prochain se traduit par une montée des eaux de près de trois mètres sur le long terme.
« A Glasgow et jusqu’à la fin de cette décennie nous avons la possibilité soit d’aider les cent prochaines générations, soit de les trahir », a déclaré M. Strauss.