« C’est avec une grande tristesse que le parc national des Virunga annonce le décès du garde Bizimana Karabaranga Emery survenu ce matin (15 octobre) dans la sous-région de Chanika » dans la province du Nord-Kivu, selon un communiqué.
Âgé de 31 ans, « notre collègue fut victime d’un tir de la part d’un groupe d’inciviques non identifiés à ce stade. Il succomba à sa blessure avant son évacuation vers une structure de soins », a précisé le parc.
Les forces armées congolaises (FARDC) étaient présentes aux côtés des gardes lors de l’attaque, indique ce communiqué de la direction du parc des Virunga.
Père de deux enfants, M. Bizimana est entré à l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) en 2017. Garde de 1ère classe, il était patrouilleur au sein des Unités mobiles d’appui, ajoute le communiqué.
Cet incident meurtrier a eu lieu après la reprise par les gardes de l’ICCN, début octobre, d’une large zone de 144 km2 située au sein du PNVi sur la rive sud-ouest du lac Édouard (région de Chanika).
Le parc des Virunga est situé à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, et s’étend sur 7.800 km2 dans la province du Nord-Kivu dont Goma est le chef lieu.
Plus ancienne réserve naturelle d’Afrique inaugurée en 1925, ce sanctuaire des gorilles de montagne est devenu également un repaire des groupes armés locaux et étrangers qui écument la région orientale de la RDC depuis plus de 25 ans.
Des écogardes s’y affrontent régulièrement avec des rebelles et milices. Depuis 2020, une vingtaine de rangers ont été tués dans le parc des Virunga.