Le chantier pharaonique, qui a nécessité un investissement global de 863 millions d’euros, permet au port d’accroître ses capacités pour l’adapter aux navires de nouvelle génération et aux futurs besoins logistiques et industriels.
« Cette mise en service est pour nous une fierté, du bonheur mais aussi désormais une grande tranquillité pour le port de Calais », s’est félicité son président, Jean-Marc Puissesseau, tandis que les premiers ensembles routiers débarquaient du ferry « Côte des Flandres » en provenance de Douvres (Royaume-Uni).
Ce nouveau port –qui avait été inauguré en septembre– comprend une digue de trois kilomètres, un bassin de 90 hectares navigables, 65 hectares de terre-plein (dont 45 gagnés sur la mer), trois nouveaux postes ferries et 39 bâtiments nécessaires à l’exploitation et à l’accueil des clients, dont 1.000 m2 réservés au duty-free.
Confronté au Covid-19 et au Brexit, le port de Calais – par lequel avaient transité 8,5 millions de passagers et 43 millions de tonnes de marchandises en 2019 – a souffert en 2020 de l’effondrement du tourisme, perdant quelque cinq millions de voyageurs (-61%), mais a mieux résisté sur le trafic de fret (-8%).
Le port mise aussi sur le fret non accompagné avec la création d’un hub intermodal de 13 hectares pouvant accueillir près de 600 remorques simultanément. Sur ce trafic, l’objectif du port de Calais est d’atteindre 100.000 remorques transbordées par an à l’horizon 2025.
Le financement du projet repose sur un montage public-privé : 89 millions d’euros en fonds propres et quasi fonds propres, 504 millions d’euros par émission obligataire d’une maturité de 40 ans et 270 millions d’euros en fonds publics (Région Hauts-de-France et Union Européenne).