Libi, inculpé à New York en 2000 pour les attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya, pourrait comparaître dès mardi devant un juge, a précisé une porte-parole dans un communiqué.
Il a été « transféré directement à New York où il est inculpé depuis plus de dix ans. Le gouvernement pense qu’il sera présenté à un officier de justice demain », mardi, précise le communiqué.
Abou Anas al-Libi avait été capturé le 5 octobre devant chez lui à Tripoli, et ensuite transféré à bord d’un navire de l’US Navy en Méditerranée pour y être interrogé.
Il avait été mis en accusation à New York en 2000 devant le tribunal fédéral de Manhattan avec 20 autres membres présumés d’Al-Qaïda, notamment de complot visant à tuer des citoyens américains et complot visant à détruire des bâtiments et propriétés des Etats-Unis, en liaison avec les attentats de Tanzanie et du Kenya.
Ces attentats avaient tué plus de 200 personnes, dont 12 Américains, le 7 août 1998.
Abou Anas figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI, qui offrait « jusqu’à 5 millions de dollars » pour toute information permettant son arrestation ou sa condamnation.
De son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie, il avait été membre du Groupe islamique de combat libyen (Gicl) avant de rejoindre Al-Qaïda.
Tripoli a dénoncé sa capture, estimant qu’il s’agissait d’un « enlèvement », et affirmé ne pas avoir été prévenu.
Tripoli avait annoncé mardi dernier avoir convoqué l’ambassadrice des Etats-Unis après la capture, pour lui poser des questions.