Les rebelles Houthis ont pris le contrôle d’une vaste zone au sud d’Hodeida, objet d’un cessez-le-feu depuis 2018, après que les forces du gouvernement ont abandonné des positions au sud de la ville, avaient indiqué vendredi des sources loyalistes qui n’ont pas donné de raison à ce retrait.
« A la suite de ces événements, quelque 700 familles (environ 4.900 personnes) ont été déplacées vers la ville de Khokha, tandis que 184 autres familles (environ 1.300 personnes) ont été déplacées plus au sud vers le district de Mokha », a précisé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l’ONU, citant des sources gouvernementales yéménites.
« A ce jour, aucun déplacement n’a été signalé dans les zones qui sont passées sous le contrôle des autorités de facto (les Houthis) », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Citant des humanitaires sur le terrain, Ocha a annoncé qu’un nouveau site pour les personnes déplacées, comprenant 300 tentes, a été établi à Al-Khokha, où les autorités cherchent à ériger un autre camp.
L’avancée des Houthis devrait néanmoins « permettre d’améliorer les déplacements des civils entre les provinces de Hodeida et de Sanaa et à l’intérieur de Hodeida », selon Ocha. La capitale Sanaa est également sous contrôle des rebelles depuis 2014, date à laquelle la guerre a éclaté avec les forces du gouvernement.
Après l’avancée des rebelles, l’ONU avait appelé les belligérants à « assurer la sécurité des civils à l’intérieur et autour des zones où les lignes de front changent ».
En sept ans de guerre, les Houthis proches de l’Iran, ont réussi à s’emparer de pans entiers du pays, en particulier dans le nord qu’ils contrôlent largement. En dépit de l’appui au gouvernement d’une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, les rebelles avancent également à Marib, dernier bastion loyaliste dans le nord.
La guerre a plongé le Yémen dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde selon l’ONU, avec plus des deux tiers de la population dépendant de l’aide internationale. Des dizaines de milliers de personnes, la plupart des civils, ont été tuées et des millions déplacées selon des organisations internationales.