Dans un discours devant les mêmes professionnels dans la matinée, Annick Girardin avait annoncé la préparation de « plans de sortie de flotte » pour indemniser les pêcheurs dont les navires n’obtiendraient pas de licence et resteraient in fine à quai.
Cette annonce avait fait l’effet d’une bombe aux assises de la mer organisées à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), où élus locaux et professionnels ont immédiatement rejeté l’hypothèse d’un « plan massif de destruction des bateaux » alors même que les négociations se poursuivent avec Londres.
« La priorité du gouvernement, sous l’égide de la Commission européenne, c’est d’obtenir les licences », a affirmé la ministre à la presse au sortir d’une réunion de plus d’heure avec les professionnels.
« On a évoqué aussi l’accompagnement de la pêche dans cette période du Brexit. Nous allons perdre 25% de nos pêcheries (à l’issue de la période de transition en 2026, ndlr) », a-t-elle expliqué.
« Cet accompagnement, c’est à la fois pour transformer certains types de pêche, aider la filière dans cette période difficile (…) Dans ces outils, il y a bien sûr également la sortie de flotte », a-t-elle poursuivi.
« Ce n’est pas l’élément majeur du discours que j’ai prononcé ce matin. C’est sans doute celui qui a étonné parce que certains ont eu l’impression que l’on baissait les bras », a-t-elle dit.
« Depuis un an et demi, je me bats au côté des pêcheurs pour obtenir les meilleures conditions de poursuite de leur pêche. Je continuerai à me battre au côté des pêcheurs pour que personne ne reste sur le bord de la route », a-t-elle insisté.
« C’est mon rôle d’anticiper, de demander à l’administration, avec les professionnels, de mettre en place un plan d’accompagnement », a-t-elle expliqué, estimant qu’il fallait mettre en place « un plan stratégique pour une pêche française durable ».