Tenu, selon une loi du Congrès américain, de faire régulièrement le point sur la construction de ce gazoduc et d’imposer des sanctions pour s’y opposer, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré qu’il prenait des mesures punitives contre Transadria Ltd., une compagnie de transport maritime liée à la Russie, et à deux navires.
Elles viennent s’ajouter à d’autres sanctions similaires visant des entités mineures.
Le président américain Joe Biden a toutefois renoncé au printemps à le bloquer avec des sanctions visant les principaux acteurs du projet, estimant qu’il valait mieux préserver son alliance avec l’Allemagne plutôt que de batailler contre un chantier quasiment terminé.
« Tout en continuant de nous opposer au gazoduc Nord Stream 2, y compris avec ces sanctions, nous continuons de travailler avec l’Allemagne et d’autres alliés et partenaires pour réduire les risques que le gazoduc fait peser sur l’Ukraine et les pays de l’Otan et de l’Union européenne en première ligne, et de nous opposer aux activités nocives de la Russie, y compris dans le secteur énergétique », a dit Antony Blinken dans un communiqué.
Pendant des années, le projet a opposé Washington et Berlin mais aussi les Européens entre eux, ainsi que la Russie et l’Ukraine.
Pour ses détracteurs, en Europe comme aux Etats-Unis, le gazoduc va renforcer durablement la dépendance européenne aux hydrocarbures russes et constitue une trahison des intérêts de l’Ukraine, un allié occidental face à Moscou.