L’OMI « encourage les États membres à commencer à s’attaquer à la menace que représentent les émissions de carbone noir » et « les prie instamment, ainsi que les exploitants de navires, d’utiliser des carburants de substitution (et non du fioul lourd, ndlr) lorsqu’ils opèrent dans l’Arctique ou à proximité ».
Ce document est le résultat d’un accord trouvé à l’issue du 77ème Comité de la protection du milieu marin (MEPC), un cycle de cinq jours de réunions commencé lundi entre les membres de cette institution spécialisée de l’ONU.
L’ONG Clean Arctic Alliance a salué cette décision dans la foulée mais a exprimé sa déception « sur un texte édulcoré, vidé de sa substance afin d’atteindre un consensus et d’apaiser un petit groupe de pays opposés qui se font entendre ».
La Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et l’Angola sont pointés du doigt par l’association de défense de l’environnement.
C’est un « premier pas », a néanmoins reconnu Sian Prior, conseiller principal de Clean Arctic Alliance.
Le carbone noir, nom donné aux particules polluantes provenant notamment du fioul lourd qui propulse les navires, se retrouve sur la calotte glaciaire de l’Arctique et contribue à l’accélération de sa fonte.
Le transport maritime représente actuellement 2% à 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l’Institut supérieur d’économie maritime (Isemar), soit davantage que le transport aérien.