« La Commission et le Royaume-Uni se sont mutuellement engagés à faire aboutir leurs pourparlers pour une conclusion réussie aujourd’hui (…) Les négociations se sont vraiment intensifiées ces dernières semaines et derniers jours », a déclaré la porte-parole Vivian Loonela à la presse.
« Les discussions continueront jusqu’à tard aujourd’hui. Nous avons une compréhension mutuelle, il faut maintenant y arriver, on va essayer de finir les discussions aujourd’hui », a-t-elle insisté, rappelant que 95% des demandes de licences ont reçu une réponse positive.
Depuis plus de onze mois, Français et Britanniques se disputent sur les modalités d’application de l’accord de commerce conclu après le Brexit entre Londres et Bruxelles, qui fixe les conditions d’accès aux eaux britanniques pour les pêcheurs européens.
Sous la pression de Paris, la Commission a demandé fin novembre à Londres de régler le litige des licences de pêches avant ce vendredi 10 décembre. Jeudi soir, le Royaume-Uni a sèchement rejeté cette échéance, tandis que Paris réclame un arbitrage européen, promettant d’aller au contentieux si nécessaire.
Bruxelles a récusé encore vendredi le terme d' »ultimatum »: l’objectif est plutôt de trouver « une compréhension mutuelle avec le Royaume-Uni, afin de finir ses discussions avec une solution qui conviennent tant pour les pêcheurs français que pour les négociateurs » britanniques, a précisé Vivian Loonela.
Le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a confirmé vendredi le lancement d’une procédure contentieuse en l’absence de progrès d’ici la fin de la journée.
« Il n’y aura pas, je le dis très clairement, toutes les licences auxquelles nous avons droit d’ici ce soir », a-t-il regretté.
Mais « si les Britanniques aujourd’hui disent +on donne quelques dizaines de licences supplémentaires+ comme geste de bonne volonté, pour montrer que le dialogue porte ses fruits et qu’on a intérêt à le continuer encore, nous en tiendrons compte (…) et peut-être nous continuerons » à dialoguer, a-t-il expliqué.