Ces professionnels « s’interrogent sur la pertinence de la politique communautaire, les principes d’autorité et de respect étant pour le moins aléatoires dans les hautes sphères bruxelloises », écrit le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) des Hauts-de-France dans un communiqué.
Menacés de « contentieux » par Paris dans le conflit des droits de pêche post-Brexit, les Britanniques ont accordé samedi 23 licences supplémentaires aux pêcheurs français, un chiffre très en-deçà des 104 licences que réclamait la France.
« Bien loin de satisfaire les professionnels de la filière, cette nouvelle exaspère les pêcheurs des Hauts-de-France, qui se sentent a la fois trahis par le gouvernement britannique (…) et délaissés par la Commission Européenne, qui avait pourtant promis de sévir », déplore le CRPMEM samedi soir.
« Des mouvements seront à prévoir (…) mouvements qui viseront l’importation des produits britanniques » et s’inscriront « dans la continuité des blocages des ports bretons, normands, et du nord de la France qui ont eu lieu le 26 novembre dernier », avertissent les pêcheurs.
Ce jour-là, des pêcheurs avaient mis en place des blocages dans les ports de Saint-Malo, Calais, ou encore Ouistreham. Ils avaient également bloqué l’accès du tunnel sous la Manche pendant environ deux heures.
En vertu de l’accord signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu’ils y pêchaient auparavant. Mais depuis plus de onze mois, Français et Britanniques se disputent sur la nature et l’ampleur des justificatifs à fournir, notamment pour les nouveaux chalutiers.
Avec les 23 approbations annoncées samedi, la France a jusqu’ici obtenu 1.027 licences de pêche post-Brexit.