Ce membre de l’équipage du cargo britannique « Scot Carrier », qui tenait le quart au moment des faits, est poursuivi pour « négligence aggravée en mer », « ivresse aggravée en mer » et « homicide involontaire aggravé », a décidé le tribunal de Malmö, dans le sud du pays.
Le prévenu, qui rejette les accusations, a été placé en détention provisoire, a indiqué à l’AFP le procureur en charge du dossier, Tomas Olvmyr.
L’accident s’est produit de nuit lundi vers 03H30 locales (02H30 GMT) en mer Baltique entre le port d’Ystad dans le sud de la Suède et l’île danoise de Bornholm. Percuté par le navire britannique nettement plus gros, le navire danois, le Karin Høj, a chaviré.
Le corps d’un des deux membres d’équipage a été retrouvé plusieurs heures plus tard dans le navire. L’autre est toujours porté disparu et l’espoir de le retrouver vivant s’est rapidement évanoui, dans une eau à quatre degrés. Les deux hommes étaient de nationalité danoise.
Un marin croate de 56 ans qui avait été arrêté pour « ivresse aggravée » a lui été relâché, même si des soupçons pèsent encore sur cet autre membre de l’équipage du « Scot Carrier », selon la justice suédoise.
Les deux hommes avaient une alcoolémie supérieure à la limite légale lors de l’accident, a confirmé l’armateur du navire, la compagnie britannique Scotline.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le cargo britannique a tardé à faire demi-tour pour revenir sur les lieux de l’accident.
La première alerte n’avait pas été lancée par l’équipage après la collision, mais avait été transmise par un système automatique à bord du navire danois, qui se déclenche quand des zones du navire habituellement au sec se retrouvent dans l’eau.
Selon Scotline, le cargo britannique a mis « moins de 25 minutes » pour revenir sur les lieux de l’accident « une fois que tous les membres d’équipage ont été comptés et que les dégâts initiaux ont été évalués », a indiqué la compagnie dans un communiqué.
Le Karin Høj, qui avait été déplacé pour faciliter les plongées des secours, a lui commencé à couler mercredi après-midi. Les gardes-côtes travaillent à traiter un rejet de carburant provoqué par le naufrage.