La commission nationale du débat public (CNDP), à la demande de la commission particulière du débat public « éoliennes flottantes en Méditerranée » (EOS), avait commandé une étude sur l’impact environnemental de la construction de parcs éoliens flottants en mer. Celle-ci a été rendue publique cette semaine.
Commandée à un cabinet indépendant, l’étude est plus spécifiquement un rapport d’expertise sur le bilan carbone de l’éolien flottant. Elle avait été commandée suite au débat public organisé par l’EOS, entre juillet et octobre 2021, sur l’impact carbone de cette source d’énergie.
La question se pose avec d’autant plus d’intérêt que la construction de deux parcs commerciaux flottants est envisagée en Occitanie et en PACA.
Éolien flottant : une énergie bas-carbone
L’axiome principal de l’étude, accessible via ce lien, consiste en une analyse des émissions carbones de l’éolien flottant sur l’ensemble du cycle de vie. C’est-à-dire de l’extraction de la matière première au démantèlement des installations, en passant par la production effective d’électricité. L’étude portait sur un échantillon de cinq fermes pilotes.
Les conclusions font apparaître que l’éolien flottant est bien une source d’énergie peu émettrice, avec une valeur moyenne d’intensité carbone de 39gCO2e/kWh. Elle émettrait donc moins que l’énergie photovoltaïque mais plus que l’éolien offshore posé en mer.
Cependant l’étude rappelle que les émissions de l’éolien flottant restent supérieures à la moyenne du mix électrique français (d’ici 2050). Celui-ci est dominé par l’énergie nucléaire (72%) et hydroélectrique (17%).
L’étude précise tout de même que les émissions de l’éolien flottant pourraient être réduites, et ramenées à 20 gCO2e/kWh.