« Le CDPMEM22 (comité départemental des pêches maritimes et des élevages marins, ndlr) espère vivement que ces sanctions seront annulées et que le droit de manifester des marins pêcheurs venus défendre la baie de Saint-Brieuc sera respecté », indique le comité dans un communiqué transmis à l’AFP.
Le 24 juin, une quarantaine de bateaux de pêche avaient encerclé et abordé un navire effectuant des travaux de construction du parc éolien, obligeant ce dernier à quitter la zone, selon la préfecture maritime.
Le promoteur du projet Ailes Marines, filiale de l’Espagnol Iberdrola, avait dénoncé « le comportement inacceptable de certains pêcheurs professionnels », estimant que « les règles essentielles de sécurité maritime ont été largement bafouées par les navires des manifestants ».
D’après le parquet de Brest, « 41 pêcheurs ont été concernés par ces amendes dont les montants s’échelonnent de 2.000 à 3.000 euros » pour non respect de règlement, instruction ou ordre particulier relatif à la sécurité de la navigation maritime par une personne embarquée sur un navire naviguant dans les eaux sous souveraineté française.
« Est-ce comme cela que l’Etat souhaite associer les marins pêcheurs au développement de projet(s) éolien(s) ?(…) La liberté de manifester pacifiquement n’est-elle pas un droit essentiel à l’expression collective et publique de ses opinions ? », s’interroge également le comité départemental dans le communiqué.
Le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc doit être érigé à 16,3 kilomètres de la côte. D’une capacité totale de 496 MW, avec 62 éoliennes, il est censé produire l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants, selon son promoteur Ailes Marines. Sa mise en service est prévue fin 2023.
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