« Selon les témoignages oraux des survivants, il s’agissait d’un homme qui se trouvait sur le bateau lors de l’accident », précise le communiqué de la police portuaire grecque.
Une autopsie doit être effectuée, ajoute la même source.
Vendredi, les garde-côtes ont récupéré les corps de 16 migrants -12 hommes, trois femmes et un bébé- et secouru 63 autres qui se trouvaient à bord d’un bateau ayant fait naufrage près de l’île de Paros en mer Egée, qui appartient comme Tinos à l’archipel de Cyclades en mer Egée.
Parti des côtes occidentales turques, le navire avait pour destination l’Italie.
La police portuaire grecque a également annoncé mardi avoir arrêté trois personnes, parmi les 63 secourues, suspectées d’être des passeurs.
Ils devront être jugés pour homicide volontaire et appartenance à une organisation criminelle, selon la même source.
Le naufrage survenu vendredi est le troisième accident ayant fait au moins 31 morts en seulement trois jours.
Le 23 décembre déjà, 11 corps inanimés avaient été retrouvés après le naufrage d’un bateau avec une centaine de migrants à bord, échoué le même jour sur un îlot au nord de l’île d’Anticythère au sud du Péloponnèse.
Quelque 90 rescapés, parmi lesquels 11 femmes et 27 enfants, avaient été secourus par les garde-côtes.
Et la veille, le 22 décembre, le chavirage d’un canot pneumatique transportant des migrants et des réfugiés au large de l’île de Folegandros, également dans le sud de la Grèce, avait aussi fait au moins trois morts.
Treize personnes, principalement des Irakiens, des Syriens et des Égyptiens, avaient été secourues.
Les recherches pour retrouver les disparus se poursuivent dans toutes ces zones, selon les garde-côtes.
Le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) a déploré ces accidents mortels à répétition et appelé à « des actions plus déterminantes pour freiner le trafic d’êtres humains et pour arrêter ceux qui exploitent la misère et le désespoir humains ».
« Il est décourageant de voir des tragédies évitables comme celles-ci se répéter. Nous ne devrions pas nous habituer à voir des corps récupérés dans la mer », a déclaré Maria-Clara Martin, représentante du HCR en Grèce, cité dans un communiqué.
Le HCR estime que « plus de 2.500 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de traverser la Méditerranée ou la route maritime de l’Afrique du Nord » pour rejoindre l’Europe « entre janvier et novembre 2021 ».