En 2017, la réalisatrice de 27 ans, par ailleurs animatrice sur France 3 Bretagne, a raconté cette aventure personnelle en résilience dans un livre, « Le voyage interdit qui a donné sens à ma vie » (Flammarion).
Deux ans plus tôt, elle avait appris sa maladie, annoncée sans ménagement par un médecin à la suite d’une perte partielle de la vision. Alors étudiante, devant l’urgence de la situation, elle décide de s’offrir le voyage de ses rêves « pour retrouver (son) équilibre que la sclérose en plaques tente de rompre », confie-t-elle à l’AFP.
Trois pays seront traversés en quelques mois : « La Nouvelle-Zélande pour redécouvrir mon corps, mieux le ressentir pour mieux le défendre. La Birmanie et la Mongolie, pour secouer mon esprit par la méditation, ma meilleure arme contre la maladie… ».
Avec ce film bouleversant et plein d’espoir, ponctué de paysages paradisiaques et de rencontres inoubliables, entièrement tourné à l’iPhone et mis en musique par des compositions originales de Matthieu Chedid, Marine Barnérias veut « donner aux autres une envie de s’envoler, car tout est possible même quand les choses ne vont pas ».
« Face à des failles comme la maladie, le divorce ou le chômage tout simplement, on a tous une graine à cultiver pour nous aimer et appréhender ce qu’on a peur de dompter. N’ayons pas peur des choses qui sont laides dans nos vies », estime la jeune réalisatrice.
« Quand j’ai appris que j’étais malade, avec un corps et un esprit qui partaient en vrille, j’ai ressenti l’envie d’être loin, d’aller ressentir tout ce corps qui est en train de s’évaporer », ajoute-t-elle.
Six ans après le diagnostic de cette sclérose en plaques qu’elle surnomme « Rosy », Marine Barnérias va « bien pour le moment »: « la vie est faite de paradoxes. Avec Rosy, on cohabite pas trop mal. Je ne fais pas de projections. Une personne en bonne santé peut être renversée demain par une voiture », confie-t-elle. « Prenons tout ce qu’on doit prendre. La vie est un cadeau, peu importe les aléas. »