« A ce stade, il n’y a pas d’alerte sur l’approvisionnement alimentaire des Français », a-t-on assuré au ministère de l’Agriculture.
Dans le secteur agroalimentaire, « le taux d’absentéisme a doublé depuis une dizaine de jours. Nous sommes passés de 5% à 10%, voire parfois à 15%, mais cela reste largement inférieur aux 30 à 40% du printemps 2020 », a-t-on poursuivi, relevant notamment comme facteur positif le maintien des écoles ouvertes – ce qui contraint moins de parents à cesser leur activité.
Ces derniers jours, les très fortes augmentations de contamination liées au variant Omicron ont entraîné un nombre croissant d’absences au travail, faisant craindre des interruptions de la chaîne dans les semaines à venir.
Pour évaluer le fonctionnement de l’approvisionnement alimentaire, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a réuni dans la matinée les acteurs du secteur, de l’agroalimentaire aux transports, qui se sont voulus « rassurants ».
« A ce stade, il n’y a pas d’alerte systémique », selon les ministères concernés.
Le gouvernement dit suivre avec attention « la restauration », qui est confrontée à « une plus grande difficulté à gérer les commandes », et « l’export », avec la question de la logistique ferroviaire et maritime.
Plusieurs grands ports mondiaux ont des difficultés de fonctionnement, « notamment en Chine », alors que certains ports européens sont engorgés, « notamment au Bénélux ».
Le ministère des Transport a indiqué avoir réactivé des cellules de crise ou « task force » pour accélérer les remontées d’information du terrain (absences, maladies…) et aider le secteur à ajuster au plus près ses dispositifs (recours à l’intérim, roulement d’équipes…).
La situation est également surveillée dans les abattoirs français, où la pandémie avait fait des ravages en 2020. Pour le moment, le ministère de l’Agriculture y a constaté une « petite hausse » des absences, passées de 4-5% à 8%, mais « rien d’alarmant ».
Si « aucun produit ne fait défaut en rayon », la situation pourrait toutefois engendrer une augmentation des délais de livraison, potentiellement dommageables pour les produits frais.
En cas de retard à la livraison, les distributeurs sont appelés « à la plus grande mansuétude » quant à l’application de « pénalités logistiques » aux transporteurs.
Une nouvelle réunion avec les acteurs de la chaîne agroalimentaire se tiendra d’ici une quinzaine de jours.