Le « Message d’Ajaccio » a été adopté au terme du 3e Congrès mondial des Aires marines protégées (AMP), qui s’est ouvert le 21 octobre et s’achève dimanche et où étaient représentés 130 pays.
Avec « moins de 3% des océans couverts par des aires marines protégées, le niveau de protection nécessaire est encore loin d’être atteint », affirment les ministres signataires d’Inde, d’Italie, de Chypre ou encore du Sénégal et du Nicaragua.
Aussi, ils « réaffirment » leur « engagement résolu » à réaliser l’objectif fixé à Nagoya (Japon) en 2010 de « constituer d’ici à 2020 un réseau complet et cohérent d’aires marines protégées gérées efficacement et couvrant 10% des océans ».
Au rythme actuel de création d’AMP, il faudrait un siècle pour atteindre cet objectif.
Ils ont également « appelé solennellement la communauté internationale » à ouvrir des négociations d’ici la fin 2014 sur la création d’un instrument juridique international de protection de la biodiversité en haute mer, qui représente 64% des océans et qui est devenu un « far west » pour chalutiers géants et prospection pétrolière.
Des pays comme les Etats-Unis, le Canada, la Russie, l’Islande, la Norvège ou encore le Japon n’étaient pas représentés au niveau ministériel à ce congrès, et n’ont donc pas signé cette déclaration, a indiqué à l’AFP le président de l’Agence des aires marines protégées, Olivier Laroussine.
Ces pays sont réticents à s’engager sur la question de la haute mer, en raison notamment d’intérêts liés à la pêche.
Cette déclaration est « un message fort », a estimé le ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, qui a ouvert la porte à d’autres pays qui souhaitent s’y associer comme « la Belgique qui a dit qu’elle souhaitait le faire », a-t-il dit à l’AFP.