Le Golfe de Guinée, qui baigne le Nigeria, le plus grand producteur de pétrole d’Afrique, est devenu la zone où les actes de piraterie sont les plus nombreux, selon un récent rapport du Bureau maritime international (BMI).
« Les fléaux que constituent la piraterie, le terrorisme, l’extrémisme, et le grand banditisme en mer, ainsi que d’autres actes de criminalité organisée, dirigés contre notre domaine maritime commun, s’ajoutent à d’autres facteurs et constituent une menace pour notre sécurité collective », a déclaré Kadre Desire Ouedraogo, le chef de la commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao).
« Notre présence aujourd’hui est une illustration claire de notre engagement à relever ces défis dans l’intérêt collectif de nos différentes régions », a-t-il ajouté.
Des dirigeants de la Cédéao, de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale et de la Commission du Golfe de Guinée étaient réunis à Dakar pour discuter de la mise en place au Cameroun d’un centre pour coordonner la lutte contre la piraterie dans la région.
Cette réunion faisait suite à un sommet en juin au Cameroun qui avait décidé d’une stratégie anti-piraterie à la demande du Conseil de sécurité des Nations unies.
Selon un rapport du BMI publié en juin, les actes de piraterie dans le Golfe de Guinée sont devenus plus nombreux qu’en Somalie avec 966 attaques en 2012 contre 851 en Somalie.
Le BMI estime entre 25 et 75 millions d’euros (33 à 100 millions de dollars) le coût de la piraterie dans le Golfe de Guinée en 2012.
La plupart des actes de piraterie visent les pétroliers et leur précieuse marchandise, revendue au marché noir.
Premier producteur de pétrole d’Afrique, avec environ deux millions de barils par jour, le Nigeria a été le premier pays de la zone à subir de nombreuses attaques de pirates au large de ses côtes.