2021 a été « une année très perturbée, mais le port de Marseille-Fos a renoué avec la croissance », avec une progression de 9% du trafic de marchandises par rapport à 2020. En revanche, si on compare avec 2019, avant la pandémie de Covid-19, le trafic est en retrait de 5%, a détaillé le président du directoire Hervé Martel lors d’une conférence de presse.
Le chiffre d’affaires du Grand Port maritime de Marseille (GPMM) a atteint 162 millions d’euros, en hausse de 11% par rapport à 2020, année noire où il était tombé à 145 millions d’euros.
Le port a même « battu quelques records historiques » cette année, a souligné M. Martel, comme celui du nombre de conteneurs traités, 1,5 million. Un chiffre toutefois loin des volumes des grands ports du nord de l’Europe comme Rotterdam (Pays-Bas) qui a franchi le cap des 15 millions de conteneurs (EVP) en 2021.
L’année dernière, a relevé la présidente par intérim du Conseil de surveillance Elisabeth Ayrault, l’explosion de la demande de biens « a entraîné un certain nombre de dysfonctionnements, de pénuries, de flambée des prix » dans le monde, mais a aussi révélé « des opportunités » et « mis un coup de projecteur important sur le transport maritime ».
L’activité du port a été soutenue notamment par les marchandises diverses, « filière la plus dynamique » selon Chantal Helman, directrice générale suppléante, « en hausse de 10% par rapport à 2020 ». Elle est revenue « au niveau de 2019 », a-t-elle ajouté.
Le trafic de voitures a progressé aussi, de 9% par rapport à 2020, mais surtout de 4% par rapport à 2019, « grâce notamment aux trafics du constructeur Hyundai en provenance de Corée ».
Le vrac liquide a été marqué par une forte demande de gaz naturel liquéfié (GNL), tandis que les vracs solides, affectés par les pénuries à l’image des semi-conducteurs, accusent une baisse de 10% par rapport à 2019.
Côté passagers, la reprise est encore « incertaine », a concédé Mme Helman. En 2021, 1,2 million de passagers ont transité sur le port de Marseille, « loin des trois millions de 2019 ».
En cause notamment, la reprise très tardive des liaisons avec l’Algérie.
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