« Il n’est pas question pour nous de faire une différence parmi les trente, d’autant plus qu’il y des Russes aussi dans ces 30 là et la situation pourrait être plus compliquée pour eux », a indiqué sur France Info Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France.
« On a demandé à Jean-Marc Ayrault de ne pas oublier les 30 et d’adresser le même message aux autorités russes, il faut libérer les 30 », a-t-il ajouté alors que M. Ayrault effectue une visite en Russie jeudi et vendredi.
Greenpeace organise un rassemblement de soutien aux « 30 de l’Arctique » jeudi après-midi à Paris.
Un navire de Greenpeace, Arctic Sunrise, a été arraisonné le 19 septembre par un commando russe après que des militants eurent tenté d’escalader une plateforme pétrolière du géant Gazprom pour en dénoncer les risques écologiques.
Les 30 membres d’équipage, parmi lesquels un cuisinier, un médecin et deux journalistes freelance, dont 26 étrangers, ont été incarcérés à Mourmansk (nord-ouest) et inculpés de « hooliganisme », un crime passible de 7 ans de prison en Russie. Un Français, Francesco Pisanu, 38 ans, figure parmi eux.
« Ils sont dans des conditions très sommaires, certains se sont plaints de ne pas avoir suffisamment à manger, de ne pas avoir accès suffisamment à de l’eau potable, certains sont dans des conditions de santé un peu inquiétantes, Mourmansk est une région où il fait déjà moins 10 et le thermomètre va encore descendre », a souligné M. Julliard, en ajoutant qu' »un tiers (des 30 détenus) n’ont pas pu encore parler avec leur famille, alors-même que la loi russe le prévoit ».
« Le levier diplomatique est aujourd’hui le principal à actionner », a estimé le directeur de Greenpeace France, selon lequel les « discussions diplomatiques » comme celles que va mener M. Ayrault avec le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue, Dmitri Medvedev, « peuvent permettre de faire baisser la tension dans cette affaire et permettre d’avoir une issue plus favorable et surtout une issue plus rapide ».