Les onze marins à bord du pétrolier, qui naviguait à vide, avaient été récupérés à l’issue d’une opération de sauvetage compliquée dans une mer déchaînée.
Dans un communiqué, la préfecture de La Réunion a indiqué que l’armateur du bateau, mis en demeure de le « retirer et prévenir toute atteinte à l’environnement », a désigné un « salvage master » (responsable des opérations de sauvetage) chargé de l’opération.
L’expert « est arrivé à La Réunion vendredi avec une équipe de 11 personnes », précise le communiqué qui ajoute que deux remorqueurs ont également été mobilisés.
L’un d’eux est arrivé lundi « pour procéder à un sondage des approches du Tresta Star en vue d’organiser le pompage des cales dans les meilleurs délais », précise le communiqué.
Selon le site spécialisé Marine Traffic, le remorqueur se trouvait lundi à proximité du site de l’échouage, sur une coulée volcanique solidifiée.
La première inspection du bateau a montré que « le navire a souffert », note la préfecture, « une brèche de trois mètres de long » étant visible au niveau des machines. Des traces de fuel correspondant à des résidus de cargaisons antérieures ont également été repérées.
Parallèlement à l’enquête judiciaire confiée à la gendarmerie maritime, le Bureau d’enquêtes sur les événements de mer (BEAmer) a par ailleurs dépêché un inspecteur arrivé dimanche.
Le Tresta Star, un navire mauricien à l’équipage indien et bangladais, s’est échoué jeudi près de Saint-Philippe, dans le sud-est de La Réunion, quelques heures après avoir lancé un signal de détresse.
Le site de son échouage, réputé dangereux, attire depuis de nombreux curieux, ce qui a poussé dimanche le maire de Saint-Philippe à prendre un arrêté interdisant l’accès au public.
Les onze marins secourus sont toujours à La Réunion où ils ont été pris en charge par la Maison des gens de la mer. Le cyclone a continué sa route vers Madagascar où il a fait 20 morts, selon un dernier bilan des autorités.