« Notre activité s’inscrit dans une logique de pêche durable, ce ne sont pas les pêcheurs plaisanciers qui vont vider la mer! », a indiqué à l’AFP Jean Kiffer, chargé de coordonner les premières Assises des pêches de loisir en mer et de la plaisance qui doivent se dérouler à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) les 14 et 15 novembre.
Les pêcheurs de loisir en mer, qui seraient 1,3 million, ont capturé en 2012 quelque 20.400 tonnes de poissons et crustacés, principalement du bar, a estimé l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer le 21 octobre. Les trois-quarts de ces captures sont gardées, représentant « 5% des prélèvements de la pêche professionnelle, dont la production est estimée à 310.000 tonnes », selon l’Ifremer. Le dernier quart est rejeté à la mer.
Cette étude est « une accumulation de contre-vérités », ont répliqué mardi cinq fédérations (pêche en mer, pêcheurs et plaisanciers sportifs, sports sous-marins, chasse sous-marine, navigateurs).
« Les tonnages annoncés concernant la pêche de loisir incluent les poissons relâchés vivants. Par contre, en ce qui concerne la pêche professionnelle, les poissons vendus légalement ou illégalement hors criée et les rejets en mer (…) ne sont eux pas pris en compte ! », s’étonnent-elles dans un communiqué commun.
Selon ces fédérations, citant une enquête précédente datant de 2009, les prises des pêcheurs de loisir en mer représenteraient seulement « 2% du prélèvement global effectué par la pêche professionnelle ».
De même, ces fédérations assurent que la nouvelle étude de l’Ifremer sous-estime le nombre de pêcheurs de loisirs en mer (qui seraient 2,5 millions selon elles) et leur poids économique: ils engendreraient près de 2 milliards d’euros par an de retombées économiques selon les fédérations, alors que l’Ifremer évoque des dépenses annuelles de 200 millions pour l’équipement et de 330 millions en lien avec les bateaux.