Selon ce décret, « sont classées en réserve naturelle nationale, sous la dénomination de +Réserve naturelle nationale des Terres australes françaises+, la totalité des parties terrestres, ainsi que les eaux intérieures, mers territoriales et zones économiques exclusives des archipels Crozet, Kerguelen et des îles Saint-Paul et Amsterdam ».
« La superficie totale de la réserve naturelle nationale (…) est d’environ 1.662.000 km2, dont environ 7.700 km2 de partie terrestre », précise le texte.
Selon le décret, cela signifie par exemple que la pêche peut y être interdite ou réglementée. Des mesures peuvent être prises pour la « limitation significative des pressions affectant de manière caractérisée la conservation des oiseaux et mammifères marins », et l’exploitation minière y est interdite.
Cette annonce était attendue, le gouvernement ayant déjà fait part en novembre de sa volonté d’étendre cette réserve créée en 2006.
Après une première extension fin 2016, la réserve naturelle des TAAF couvre actuellement une superficie de 7.700 km³ de domaine terrestre et 665.310 km³ de domaine maritime, dans les eaux de Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam.
Cette nouvelle extension intervient alors qu’une trentaine de chefs d’État et de gouvernement devraient s’engager vendredi à mieux protéger les mers, dans le cadre du sommet « Un océan » organisé à Brest.
Elle marque « la détermination de la France à assurer la conservation de ces joyaux de l’Océan indien et à promouvoir ce modèle de gestion de nos ressources auprès de nos États voisins de cette région du monde », faisait valoir le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu en novembre.
Cette réserve compte la population d’oiseaux marins « la plus importante du monde et les populations de mammifères marins parmi les plus diverses et abondantes de la partie indienne de l’océan austral », selon les autorités françaises.