Le courrier des bulles

Le scénariste Frédéric Zumbiehl est un ancien pilote de chasse chevronné et le dessinateur Francis Winis a été ingénieur dans l’aérospatiale.

Dans ce 53e album, Buck et ses amis Sonny et Tumbler sont postés sur le porte-avion « USS Ronald Reagan » avec une mission secrète, une « black op », périlleuse: découvrir comment un avion de chasse américain a été abattu par le Basran, un petit pays d’Asie centrale soumis au blocus international.

(3Buck Danny T.53 Cobra noir », de Frédéric Zumbiehl et Francis Winis, 56 p, Dupuis, 12 euros)

Camus. Les biographies en BD sont à la mode, notamment ceux d’artistes et d’écrivains. En cette année anniversaire de sa naissance, Albert Camus y a droit à son tour avec un roman graphique de 120 pages dont le scénariste est José Lenzini, auteur de plusieurs ouvrages remarqués sur l’écrivain.

Le début de l’album est dominé par les couleurs chaudes de l’enfance de Camus, élevé dans un quartier populaire d’Alger. A travers le regard de sa mère, il suit ensuite sa conquête de Paris, ses combats politiques et journalistiques, ses conquêtes féminines jusqu’à la mort, brutale, sur une route de l’Yonne en 1960.

(« Camus », du scénariste José Lenzini et du dessinateur Laurent Gnoni, 120 p, Soleil, 17,95 euros)

Apocalyptique. La civilisation n’est qu’un vieux souvenir et la violence a conquis l’Europe. Seuls survivent ceux qui se sont réfugiés dans des villes fortifiées, où deux frères orphelins, Zach et Archer, ont bien du mal à se faire accepter.

Après La chronique des Immortels, les jeunes auteurs allemands Benjamin Von Eckartsberg et Thomas Von Kummant reviennent avec « Gung Ho », une saga futuriste prévue en cinq tomes de 80 pages chacun. Le rythme est trépidant, très bien servi par le dessin abouti de Thomas von Kummant.

(« Gung Ho T1 Brebis galeuses », scénario de Benjamin von Eckartsberg, dessin de Thomas von Kummant, 64 p, Paquet, 25 euros)

Elégance. Les amateurs de belles histoires raffinées seront conquis par « Jeune fille en Dior », qui plonge dans les arcanes de la maison lancée par le couturier Christian Dior au temps de sa splendeur. On y pénètre avec Clara, une jeune et pétillante journaliste qui assiste, conquise, au premier défilé de longues jupes corolles du créateur.

Grande signature féminine de la BD, Annie Goetzinger a visiblement pris plaisir à recréer ce monde avec un dessin aussi aérien et subtil que les tenues de l’époque.

(« Jeune fille en Dior », d’Annie Goetzinger, 124 p, Dargaud, 24,95 euros)

Icône. Le nom d’Evelyn (« Eve ») Nesbit est aujourd’hui totalement oublié. Mais il a fait tourner bien des têtes à New York au début du XXe siècle. Cette beauté aux longs cheveux roux a en effet connu un succès fulgurant comme égérie de la publicité et des arts à la Belle Epoque. Avant de connaître, quelques années plus tard, une chute brutale.

La jeune dessinatrice Nathalie Ferlut fait revivre Eve et son époque dans un roman graphique au style original et souvent poétique.

(« Eve sur la balançoire: conte cruel de Manhattan », de Nathalie Ferlut, 120 p, Casterman, 18 euros)

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