« Ce qui se passe en Bretagne est extrêmement grave, et se passe dans toute la France un peu éloignée des agglomérations et qui incarne la France qui travaille, la France qui se bat, la France courageuse qui veut s’en sortir et qui est écrasée d’impôts, de charges, de taxes, de règlementations et qui veut simplement dire son ras le bol, son exaspération, son inquiétude face à ce gouvernement qui veut pas l’entendre », a estimé M. Copé lors d’un point presse avant une réunion publique devant un millier de personnes à Olonne-sur-mer en Vendée, dans le cadre de la campagne pour les municipales.
« Je me sens solidaire de cette France-là, qui incarne la créativité, l’excellence », a-t-il affirmé. « François Hollande commet une grave erreur en refusant d’entendre ce message d’indignation et de colère ».
« J’ai souhaité que l’UMP tienne un grand conseil national fin janvier début février, que ce soit l’occasion vraiment de dire qu’un autre chemin est indispensable, qu’il y a un autre programme possible », a-t-il rappelé.
Au sujet de l’écotaxe, instituée par le gouvernement UMP en 2011, qui a cristallisé la colère des bretons, M. Copé s’est dit « tout a fait solidaire de l’action conduite par le gouvernement précédent » et a indiqué n’avoir « pas de commentaire à faire sur » l’ouverture mercredi par le parquet de Nanterre d’une enquête préliminaire sur les conditions d’attributions du contrat liant l’Etat à Ecomouv’, chargée de collecter cet impôt.
Interrogé sur ses déclarations mardi matin, lorsqu’il avait lui-même jugé « aberrant » le coût de la collecte de cette taxe, M. Copé a expliqué que c’était « surtout pour moi une manière de mettre en cause l’écran de fumée qu’a essayé de jeter le gouvernement socialiste: car en réalité il dit aujourd’hui vouloir suspendre l’ecotaxe, il dit mettre en cause ce contrat, mais ça fait 18 mois qu’il est aux responsabilités, il aurait pu dès son arrivée au pouvoir le faire et il ne l’a pas fait ».
« C’est un peu énorme de vouloir jeter un écran de fumée sur un sujet qui n’est pas un sujet majeur », a-t-il ajouté.
« Le sujet majeur, c’est la colère des Français face à cette hypertaxation ».