Selon les garde-côtes japonais, les quatre garde-côtes chinois sont entrés vers 15H00 (09H00 GMT) dans ces eaux qui entourent les îles Senkaku contrôlées par le Japon, et revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu.
La dernière incursion chinoise remonte au 28 octobre, faisant monter nettement le ton entre les deux pays.
Evoquant alors cette dernière incursion en date autour de l’archipel, le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera, avait estimé qu’elles menaçaient la paix et constituaient « une zone grise » entre « temps de paix et situation d’urgence ».
Quelques jours plus tôt, le ministère chinois de la Défense avait utilisé l’expression « acte de guerre » pour mettre en garde Tokyo contre toute action éventuelle contre ses avions de chasse.
La nouvelle incursion maritime chinoise intervient par ailleurs alors que Tokyo a annoncé le même jour avoir transféré pour la première fois deux missiles factices sur une île du Pacifique au sud de l’archipel japonais, dans le cadre d’un important exercice militaire qui irrite nettement Pékin.
Selon des officiels, ces missiles sont arrivés mercredi sur cette île stragétique, Miyako, à 300 km au sud de l’île plus importante d’Okinawa (sud du Japon). Ces armes factices ont été débarquées par les forces d’autodéfense (SDF, nom officiel de l’armée japonaise) avec un système de lancement de missile anti-bâtiment de surface.
Du 1er au 18 novembre, 34.000 hommes, des destroyers et des avions de chasse participent à ces manoeuvres, parfois à tir réel, qui comprennent également des exercices de débarquement sur l’atoll inhabité d’Okidaitojima, à 400 km au sud-est de la principale île d’Okinawa.
Officiellement, ces manoeuvres visent à « maintenir et améliorer les capacités opérationnelles des Forces d’auto-défense » en cas d’attaque armée, spécialement à un moment où Tokyo et d’autres pays de la région s’inquiètent de la montée en puissance militaire et des ambitions maritimes de la Chine.