Les opérations se poursuivaient mardi matin (heure locale) dans les eaux de Terre-Neuve, une île au large de la côte Est du Canada, pour tenter de retrouver d’autres survivants de ce bateau de pêche basé dans le petit port de Marín, dans la province de Pontevedra, en Galice (nord-ouest de l’Espagne), qui avait à son bord 22 membres d’équipage, selon le ministère.
C’est un autre bateau espagnol, le « Playa Menduina Dos », qui a secouru les trois survivants, a-t-on indiqué de même source, expliquant que « pour le moment, les causes de l’accident ne sont pas connues ».
Le ministère a indiqué que sur les 22 membres d’équipage, 12 étaient de nationalité espagnole. Selon les médias espagnols locaux, les dix autres marins étaient ghanéens et péruviens.
Le bateau a eu un « accident » et « a envoyé un signal de détresse », et deux navires sont venus à son secours, a déclaré à la presse Rosa Quintana, la responsable des Affaires maritimes du gouvernement régional galicien.
Les trois membres d’équipage repêchés ont été « évacués par hélicoptère par les secours en mer canadiens », a-t-elle poursuivi.
Quelques heures plus tôt, la sous-préfète de Pontevedra, Maica Larriba, avait annoncé que des « corps » avaient été retrouvés après le naufrage.
« Quatre canots de sauvetage » ont été aperçus par les secours mardi « vers midi » heure espagnole (11H00 GMT), soit au petit matin au Canada, avait-elle indiqué.
Les secours ont pu s’approcher de « trois d’entre eux: deux étaient vides, complètement vides, et il n’y avait que trois survivants en état de choc hypothermique dans l’autre », a-t-elle expliqué, ajoutant que la température de l’eau était « terrible, très basse ».
Les recherches pour retrouver le quatrième canot sont toujours en cours, avait-elle précisé.
– « Inquiétude »-
Le gouvernement espagnol « suit avec inquiétude et préoccupation (les opérations) de recherche et de sauvetage des membres d’équipage », a commenté la porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Rodríguez, dans une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres, assurant que les autorités espagnoles étaient en contact avec leurs homologues canadiennes.
Réagissant à la nouvelle, la ministre du Travail, Yolanda Díaz, elle-même originaire de Galice, s’est dite sur Twitter « consternée » par cette tragédie.
« De mauvaises nouvelles nous arrivent de l’autre côté de l’Atlantique. Nous avons connaissance de morts et de membres d’équipage disparus. Tout mon soutien aux familles dans ces moments de douleur et de doute », a-t-elle encore écrit.
Le maire de Pontevedra, Miguel Anxo Lores, a fait part sur le même réseau social de son « inquiétude » en attendant de recevoir « plus de nouvelles ».
« Selon les premières informations » disponibles, des marins originaires des « communes voisines » de Pontevedra figurent parmi l’équipage », a-t-il ajouté.
Le « Villa de Pitanxo », un chalutier d’une cinquantaine de mètres battant pavillon espagnol, appartenait au groupe de pêche Nores.
Fondée en 1950, cette entreprise compte huit chalutiers frigorifiques, 300 employés et est présente dans 60 pays à travers le monde, selon son site internet.
Contacté par l’AFP, le groupe n’était pas joignable mardi en début d’après-midi.
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