Une pollution maritime par hydrocarbures provenant du navire Tresta Star échoué dans le secteur du Tremblet au sud de l’île depuis le soir du 3 février, « a été rapportée depuis vendredi matin sur le littoral de la commune de Saint-Philippe », et « à midi, deux nappes s’étaient formées, dont la plus importante s’étire sur 1,5 kilomètre de longueur », a indiqué la préfecture dans un communiqué.
« Ce déversement correspond selon toute vraisemblance à un volume de fuel qui subsistait en fond de cale (dit +impompable+) et qui s’est déversé par les brèches de la coque. On considère qu’un mètre cube de fuel mélangé à l’eau de mer s’étale sur une surface correspondant à un stade de football », ajoute le texte.
Le Préfet de La Réunion a contacté l’armateur « afin qu’il prenne les mesures urgentes qu’impose la situation ».
« En conséquence, le remorqueur Vasileios, doté de moyens de lutte antipollution sera de nouveau sur zone dans les prochaines heures. Les équipes de sécurisation et dépollution du navire de Polygreen seront quant à elles sur place et pourront intervenir dès que la météorologie permettra le travail à bord », assure la préfecture.
En effet, l’état de la houle actuelle et sa dégradation attendue dans les prochaines heures ne permettent de déployer des stratégies de lutte efficaces en mer, souligne la préfecture, alors qu’un nouveau cyclone baptisé Emnati s’approche de l’île.
Le pétrolier mauricien Tresta Star s’était échoué sur la côte sud de l’île de la Réunion en raison de très mauvaises conditions de mer causées par le cyclone Batsirai qui a longé les côtes de l’île de l’océan Indien les 3 et 4 février.
Des opérations de pompage ont eu lieu la semaine dernière à bord du pétrolier mauricien Tresta Star et le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu avait indiqué que « les premières missions d’expertise » réalisées montrent « des traces d’hydrocarbures qui sont liées à des transports précédents de fioul lourd ».