Interrogée par la presse sur d’éventuelles failles dans l’anticipation par les pays européens de l’invasion russe de l’Ukraine, la ministre a assuré: « Ce qui était visible, nous l’avons vu » mais « il est difficile d’anticiper les intentions du président Vladimir Poutine, d’autant plus lorsque ce qui est dit n’est pas ce qui est fait ».
« Depuis plusieurs semaines, un déploiement militaire russe très important a été réalisé autour de l’Ukraine dans le cadre d’exercices militaires qui étaient planifiés », a rappelé la ministre.
« Ce que nous avons vu, c’est que le volume des forces qui étaient déployées dans le cadre de cet exercice était plus important qu’à l’habitude », a expliqué Florence Parly, ajoutant: « Nous avons entendu également le président Poutine dire que lorsque ces exercices seraient terminés, les forces déployées se retireraient. Elles ne se sont pas retirées ».
Aujourd’hui, la ministre a jugé qu’il fallait « envisager toutes les options », espérant « un cessez-le-feu le plus rapidement possible » et appelant à la « désescalade ».
La France soutient l’Ukraine notamment en livrant des armes et du matériel aux armées ukrainiennes, a rappelé Mme Parly.
Depuis le début de l’invasion russe, l’armée française a déployé plus de 550 personnels en Roumanie « aux côtés de forces roumaines et de forces belges, en un temps record, en moins d’une semaine », a précisé la ministre.
Florence Parly a rappelé que la France est également mobilisée à travers l’armée de l’air « avec des missions de police du ciel dans les pays baltes et en Pologne ». Le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle a lui été repositionné en Méditerranée centrale pour assurer des missions de défense aérienne au-dessus de la Roumanie.