Le 3 décembre, le Conseil avait adopté à l’unanimité une résolution écrite par les Etats-Unis prolongeant de seulement trois mois, contre des reconductions annuelles jusqu’alors, cette autorisation. Le 3 mars, le Conseil de sécurité n’a pas adopté de nouvelle résolution, sans communiquer sur l’abandon de son autorisation.
Ni les Emirats arabes unis, président en exercice du Conseil en mars, ni les Etats-Unis, gestionnaires du dossier, n’ont fait de commentaires.
Depuis longtemps, la Somalie avait clairement indiqué son opposition à une prolongation de l’autorisation qui permettait à des navires de guerre étrangers de croiser dans ses eaux nationales, dont le pays a voulu recouvrer la pleine souveraineté.
Grâce à l’autorisation onusienne, aucune attaque de pirates n’a été déplorée depuis quatre ans et certains pays comme la France, soutenue par d’autres pays européens, avait plaidé en décembre pour une poursuite de l’autorisation, affirmant craindre un « vide sécuritaire » à défaut.
La Somalie avait estimé au contraire que l’absence d’attaques justifiait de mettre un terme au feu vert onusien.
La lutte contre la piraterie en mer au large de la Somalie est notamment assurée par l’opération aéro-navale européenne Atalante qui mobilise navires et avions. Cette opération, créée en 2008, avait été prolongée par le Conseil européen jusqu’en décembre 2022 sous couvert du mandat du Conseil de sécurité.
Après l’abandon de l’autorisation onusienne, ces navires et avions pourront poursuivre la lutte contre la piraterie dans les eaux internationales mais sans entrer dans l’espace aérien de la Somalie ou dans ses eaux nationales.