Dans ce courrier daté du 14 octobre, l’ancien Beatles demande sur un ton très amical au président Poutine à qui il s’adresse par son prénom, « d’intervenir pour mettre un terme à cette affaire ».
Il prend la défense de l’organisation écologiste en affirmant que Greenpeace « n’est certainement pas une organisation anti-russe ».
« Selon mon expérience, ils ont tendance à embêter tous les gouvernements et ils n’acceptent jamais d’argent d’aucun gouvernement ou d’entreprises ».
« Par-dessus tout, ils sont pacifiques », écrit-il, jugeant que « la non-violence est une part essentielle de ce qu’ils sont ».
« Ils disent qu’ils sont prêts à répondre de ce qu’ils ont vraiment fait, donc pourrait-il y avoir un moyen, qui bénéficie à tout le monde, de sortir de cette situation », interroge-t-il.
Rappelant avoir joué il y a dix ans sur la place Rouge de Moscou et avoir écrit il y a 45 ans une chanson sur la Russie pour le White Album des Beatles, à une époque où « ce n’était pas la mode pour un Britannique de dire des choses gentilles » sur ce pays, Paul McCartney cite les paroles de cette chanson, « Back in U.S.S.R », pour appeler au retour des militants de Greenpeace dans leur pays.
« Suis loin depuis si longtemps que je connais à peine le lieu, c’est bon d’être de retour à la maison », cite-t-il avant de demander au président russe: « Pourriez-vous rendre cela possible pour les prisonniers de Greenpeace? ».
En publiant jeudi cette lettre sur son site internet, il précise n’avoir pas reçu pour l’heure de réponse à ce courrier et espère une résolution de « ce malentendu » à temps pour que les militants soient avec leurs familles à Noël.
Les trente membres de l’équipage de l’Arctic Sunrise de Greenpeace, arrêtés en septembre après une action sur une plateforme pétrolière dans l’Arctique, ont été transférés mardi de Mourmansk à Saint-Pétersbourg et à nouveau incarcérés.
Ces militants, dont 26 ne sont pas Russes, qui voulaient dénoncer les risques écologiques liés à l’extraction du pétrole dans cette zone aux écosystèmes fragiles, doivent répondre des accusations de « piraterie » (un crime passible de 15 ans d’emprisonnement) et de « hooliganisme » (passible de sept ans).