La Réunion: fin de la dépollution du Tresta Star, place au démantèlement

Paris, 28 mars 2022 (AFP) – La Préfecture de la Réunion a annoncé lundi la fin de la dépollution du navire Tresta Star qui s’était échoué sur ses côtes début février, lors du cyclone Batsirai, et le début de son démantèlement.

« Les opérations de dépollution du navire sont aujourd’hui terminées. L’ensemble des équipements, matériels et produits ont fini d’être enlevés le mercredi 23 mars », a indiqué la préfecture dans un communiqué, ajoutant que les services de l’État sont maintenant engagés dans la phase de gestion du démantèlement du Tresta Star.

Navigant à vide dans l’océan Indien, le pétrolier mauricien Tresta Star s’était retrouvé en situation de détresse début février, dans une mer déchaînée à cause du passage du cyclone Batsirai dans la région.

Les conséquences du naufrage se sont globalement limitées au site d’échouement, n’a pas eu « d’impact direct » sur la faune et la flore océanique de l’île, mais il a fallu pomper les fonds de cuves du pétrolier.

Dans un premier temps, l’armateur, société mauricienne appartenant à des intérêts indiens, a mobilisé l’entreprise Polygreen pour tenter le sauvetage du navire. A la suite de divergences financières entre les deux parties, cette société s’est retirée des opérations de sauvetage et de dépollution le 17 février. Le Tresta Star a alors été déclaré en perte totale par l’armateur et son assureur à la suite d’une déchirure importante sur la partie bâbord du navire, rappelle la préfecture.

Face à cette situation et à l’issue de délais juridiques imposés, l’État a décidé de prendre à son compte la maîtrise d’ouvrage des opérations de dépollution de l’épave. L’assureur du navire a ensuite proposé d’assumer la conduite du chantier avec l’appui d’une société grecque: Five Ocean Salvage (FOS), selon la même source.

Le préfet a désormais « mis en demeure l’assureur d’établir un plan de démantèlement du navire », sachant que « l’état de dégradation de la coque ne permet plus le renflouement », et que « le lieu d’échouement est une zone difficile d’accès par la terre (coulée de lave) comme par la mer (houle constante et fonds marins importants) ».

En parallèle, « l’État construit sa propre expertise et a pris contact avec des entreprises disposant d’un savoir-faire dans la déconstruction de navires pour analyser l’éventail des options disponibles », mais prévoit déjà que « cette phase demandera plus de temps que la dépollution du navire », selon le communiqué.

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