Ce projet, nommé Bay du Nord et porté depuis des années par le géant norvégien Equinor, permettra d’exploiter un gisement pétrolier à plus d’un kilomètre de profondeur à 500 kilomètres au large de la province de Terre-Neuve. La mise en exploitation du projet est prévue en 2028.
« Le projet d’exploitation de Bay du Nord peut aller de l’avant, sous réserve de certaines des conditions environnementales les plus strictes jamais imposées, y compris l’exigence historique pour un projet pétrolier et gazier d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050 », a déclaré le ministre et ex-activiste pour le climat.
Selon une évaluation environnementale approfondie, le projet n’est pas susceptible d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants, a ajouté le ministre.
Le dilemme était tel sur ce projet, considéré par les écologistes comme un véritable test environnemental pour le gouvernement de Justin Trudeau, que la décision a été reportée deux fois ces derniers mois.
Il s’agira de la cinquième plateforme pétrolière du genre au Canada et cela permettra l’extraction d’environ 300 millions de barils de pétrole sur 30 ans, selon l’entreprise.
Justin Trudeau a souvent été critiqué ces dernières années par les écologistes pour ses décisions liées au secteur pétrolier, notamment pour avoir nationalisé en 2018 un oléoduc.
Mais il avait pris des engagements climatiques forts pendant la dernière campagne électorale et affirmait en octobre dernier qu’il fallait « s’assurer que l’industrie pétrolière et gazière arrête d’augmenter ses émissions et commence à les réduire ».
Selon le dernier rapport des experts climat de l’ONU (Giec), pour respecter une hausse des températures à +1,5°C, l’usage du charbon sans capture de carbone (une technologie non mature à grande échelle) devrait être totalement stoppé et ceux du pétrole et du gaz réduits de 60% et 70%, respectivement, d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 2019.
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