« Nous avons réussi à obtenir la plupart des licences qui ont été demandées » par les propriétaires des bateaux français pour pouvoir pêcher dans les eaux britanniques, avec seulement 70 licences en souffrance, a déclaré le commissaire européen au Financial Times.
La Commission européenne, qui a soutenu la France dans ce contentieux, « a pleinement l’intention de continuer à bâtir des relations satisfaisantes et constructives avec le Royaume Uni », a-t-il assuré.
Contactée par l’AFP, la Commission européenne n’a pas confirmé cette information.
De son côté, le ministère français de la Mer a assuré qu’il « n’y a pas d’actualité particulière sur le sujet ».
Dans le cadre de l’accord signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles sur les relations entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne après le Brexit, Londres a accepté d’autoriser les bateaux de pêche français à travailler dans les eaux britanniques comme ils le faisaient depuis des siècles.
Mais bien qu’elle ait accordé près de 1.700 licences de pêche aux bateaux de l’UE, la Grande-Bretagne a exigé, pour le renouvellement des droits de pêche, des justificatifs qui selon Paris sont très difficiles à fournir pour les bateaux français opérant dans la zone très poissonneuse située à 6-12 miles nautiques des côtes.
En vertu de l’accord entre Londres et l’UE, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de prouver qu’ils y pêchaient auparavant.
Les demandes de licences pour 150 bateaux ont initialement été rejetées.
La Commission a fourni l’appui de son service juridique à la France, tandis que les pêcheurs français ont menacé de bloquer les ports français et le tunnel sous la Manche s’ils n’obtiennent pas plus de licences.
En décembre, la France a annoncé qu’elle allait demander à la Commission européenne d’engager une procédure de contentieux post-Brexit contre le Royaume-uni pour l’obtention d’un certain nombre de licences de pêche, expliquant qu’il y avait 80 demandes en souffrance.
Les réactions coordonnées des pays occidentaux à l’invasion russe de l’Ukraine ont incité l’UE et la Grande-Bretagne à faire preuve de coopération, au moins sur cette question, les querelles post-Brexit étant reléguées à l’arrière plan.