Pour les trois premiers mois de l’exercice, le chiffre d’affaires du groupe actif aussi bien dans les services pour le transport maritime, aérien et routier s’est ainsi établi à 10,1 milliards de francs suisses (9,8 milliards d’euros), selon un communiqué publié mardi.
Face à la forte demande qui fait grimper les prix, son bénéfice d’exploitation s’est envolé de 160% à 1,1 milliard de francs suisses, sa marge opérationnelle grimpant à 38,1%, contre 21,3% un an plus tôt.
Son bénéfice net a, lui, bondi de 162% à 832 millions de francs, dépassant très largement les prévisions des analystes interrogés par l’agence suisse AWP qui l’attendaient en moyenne à 682 millions de francs.
Avec la reprise économique l’an passé, les entreprises ont été confrontées à une forte hausse de leurs frais de transport et de logistique ainsi qu’à des tensions dans leurs chaînes d’approvisionnement, faute de pouvoir trouver suffisamment de conteneurs ou chauffeurs routiers pour acheminer aussi bien leurs matières premières que leurs marchandises.
Mais « la situation déjà tendue dans les chaînes d’approvisionnement s’est encore détériorée », a constaté Detlef Trefzger, son directeur général, cité dans le communiqué.
La fermeture de l’espace aérien russe a obligé les transporteurs à procéder à de nombreux changements dans les routes aériennes pour le transport de marchandise entre l’Europe et l’Asie. Et dans les grands terminaux portuaires, le trimestre a de nouveau été marqué par des embouteillages de navires attendant de pouvoir décharger leurs cargaisons, a souligné le groupe dans le communiqué.
Face à ses tensions, ses revenus se sont accrus de 103% dans le transport maritime et de 91% dans le transport aérien, le groupe évoquant une charge de travail « significativement » plus élevée alors même que les capacités de traitement des cargaisons restent « limitées ».
Dans cet environnement complexe, Kuehne +Nagel a pû « à nouveau dégager des rendements substantiellement plus élevés », « malgré une évolution modeste des volumes », a relevé Michael Foeth, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier.
Les rendements ont « plus que doublé dans le fret maritime et augmenté de 33% dans le fret aérien », a-t-il calculé, faisant décoller les bénéfices.
Pour le reste de l’exercice, le groupe n’a pas donné d’objectifs chiffrés mais a prévenu que la guerre en Ukraine va accroître « l’incertitude dans un environnement de marché déjà tendu ».
En 2021, ses ventes s’étaient déjà accrues face aux fortes tensions sur les capacités de transport et de logistique.
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