L’embarcation, menée par le navigateur hawaïen Nainoa Thompson, réitère ainsi la performance qu’elle avait déjà réalisée quarante-six ans plus tôt, en 1976, pour démontrer que de longs voyages étaient possibles entre les îles sans le concours d’instruments de navigation modernes.
Il y a plus d’un millénaire, les Polynésiens ont conquis le Pacifique à bord de ces pirogues, dotées de deux coques à la façon des catamarans, à une époque où les Européens n’osaient pas s’éloigner des côtes. Pour tracer leur chemin, ils suivaient les étoiles, un savoir qui a failli disparaître.
« Tahiti fait ça depuis des milliers d’années et le monde doit savoir comment le rapport des Polynésiens à la nature et à l’océan a permis de préserver l’environnement: nous sommes là pour apprendre comment vous prenez soin de vos océans », a déclaré Nainoa Thompson, président de la Polynesian Voyaging Society à l’arrivée.
Hokule’a et sa pirogue accompagnatrice, Hikianalia, ont été accueillies à Papeete, chef-lieu de la Polynésie française, par plus d’un millier de personnes réunies à l’occasion de cérémonies entre chants, danses, déclamations et partage du kava, une boisson traditionnelle océanienne.
Les navigateurs ont aussi déposé des pierres de leurs marae, ces espaces sacrés que l’on retrouve dans tout le triangle culturel polynésien, entre Hawaï, la Nouvelle-Zélande et l’Ile de Pâques.
Hokule’a participera aux cérémonies du Blue Climate Summit, un sommet sur le climat prévu à Tahiti du 14 au 20 mai, avec l’ambition de mieux protéger les océans.