Welfarm en appelle au gouvernement pour qu' »il mette rapidement en place des mesures concrètes, non seulement au niveau du transport, mais aussi au niveau des conditions d’élevage des animaux terrestres et des poissons », dans un communiqué.
L’arrêt des transports d’animaux par plus de 30°C ou encore de l’arrêt des exportations des animaux vers des pays tiers (hors Union européenne), « qui les exposent sur de longues durées aux souffrances liées à la chaleur » figurent parmi les mesures attendues.
L’ONG relance à cette occasion l’application « TruckAlert » qui permet de signaler les bétaillères circulant malgré des températures caniculaires pour « rendre visibles les millions de vaches, cochons, moutons, poules qui suffoquent chaque été en silence dans les camions ».
« Photos à l’appui, chaque utilisateur de TruckAlert enverra ainsi un message clair au gouvernement: il est urgent d’interdire les bétaillères circulant, parfois dans l’illégalité, par des températures caniculaires sous lesquelles suffoquent voire meurent les animaux », fait valoir Welfarm.
Cette campagne française fait écho à des préoccupations européennes.
Le Parlement européen a demandé en janvier à la Commission de renforcer la règlementation visant à protéger les animaux pendant leur transport, jugeant les règles actuelles « dépassées, peu cohérentes et mal appliquées ». Dans un texte sans valeur contraignante, les eurodéputés appelaient à « passer au transport de viande plutôt que d’animaux vivants ».
Ce vote intervenait à l’issue des travaux d’une commission d’enquête parlementaire qui avait révélé de nombreuses violations aux règles européennes en la matière, adoptées en 2005. Parmi les violations les plus flagrantes figurent « le manque d’eau et la surpopulation » à l’intérieur des moyens de transport ainsi que le recours à des « véhicules inappropriés », notait le Parlement.
Welfarm alerte également sur « les conséquences du réchauffement climatique pour les animaux dans les élevages ».Selon elle, les épisodes caniculaires de 2019 ont entraîné une surmortalité de l’ordre de 40% dans les sites de production de porcs et volailles.
« Ces canicules sont amenées à devenir de plus en plus fréquentes et intenses en raison du changement climatique », s’alarment les défenseurs des animaux.
Les animaux qui ont le plus de mal à supporter ces conditions, en raison de leur mode d’élevage et de leur physiologie, sont les volailles, les cochons et les poissons, selon eux.