Le capitaine de l’Artic Sunrise, l’Américain Peter Willcox — qui commandait en 1985 le Rainbow Warrior dynamité par les services secrets français en Nouvelle-Zélande –, le Suisse Marco Weber, les Néerlandais Faiza Oulahsen et Mannes Ubels, le Canadien Paul Ruzycki, les Britanniques Kieron Bryan et Anthony Perrett et l’Argentin Miguel Hernan Perz Orzi ont quitté leur centre de détention de Saint-Pétersbourg (nord-ouest) après le versement de leur caution, fixée à 2 millions de roubles (45.000 euros) pour chacun.
Cela porte à 19 le nombre de personnes déjà sorties de prison.
La justice a par ailleurs continué de prononcer des libérations sous caution, pour le Suédo-Américain d’origine russe Dmitri Litvinov et le Russe Roman Dolgov.
Jusqu’à présent, un seul militant, l’Australien Colin Russell, a vu sa détention provisoire prolongée de trois mois, jusqu’au 24 février.
Le Tribunal international du droit de la mer, basé à Hambourg en Allemagne, doit pour sa part prononcer à 14H00 sa décision dans cette affaire.
Les Pays-Bas ont saisi cette juridiction des Nations unies compétente pour régler les litiges maritimes internationaux, afin qu’il prenne plusieurs « mesures provisoires », dont la libération de l’équipage et le rétablissement de la liberté de navigation du navire.
Jeudi, un tribunal de Mourmansk (nord-ouest de la Russie) a rejeté l’appel de l’ONG devant la justice russe contre la confiscation de l’Artic Sunrise.
Les 30 membres de l’équipage arrêtés en septembre après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l’Arctique ont été inculpés de piraterie, puis, fin octobre, de hooliganisme. Il n’a pas été clairement dit si la première accusation, passible de 15 ans de prison maximum, avait été levée, la seconde pouvant quant à elle entraîner une peine allant jusqu’à sept ans.