« La Russie part du principe que le cas de l’Arctic Sunrise ne relève pas de la juridiction du Tribunal international du droit de la mer », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le ministère explique que Moscou avait émis une réserve lors de la ratification de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, refusant de reconnaître les procédures de règlement des litiges mettant en jeu ses « droits souverains ».
La Russie avait déjà avancé cet argument en octobre lorsqu’elle avait annoncé qu’elle boycotterait le procès au tribunal international, un organe judiciaire des Nations Unies compétent pour régler les litiges maritimes internationaux.
« La partie russe étudiera évidemment la décision du Tribunal international du droit de la mer et formulera sa position à ce sujet », ajoute vendredi la diplomatie russe.
Ce tribunal a demandé vendredi à la Russie de libérer l’équipage du navire de Greenpeace « Arctic Sunrise » contre le versement d’une caution de 3,6 millions d’euros.
La cour, basée à Hambourg, qui avait été saisie par les Pays-Bas, a aussi demandé à la Russie, en échange de cette garantie financière, de rétablir la liberté de navigation du navire et d’autoriser « toutes les personnes qui ont été détenues (…) à quitter le territoire et les zones maritimes relevant de sa juridiction ».
Le navire de Greenpeace « Arctic Sunrise », qui bat pavillon néerlandais, avait été arraisonné en mer de Barents le 19 septembre par un commando des gardes-côtes russes. L’équipage – 30 personnes dont 28 militants de l’ONG, de 18 nationalités différentes – avait été interpellé et incarcéré.
Des membres de l’équipage, à bord de canots pneumatiques, avaient auparavant tenté d’escalader une plate-forme pétrolière du géant russe Gazprom pour y déployer une bannière dénonçant les risques pour l’environnement.