« Si nous devons ouvrir le marché international ukrainien, nous pensons que lever les obstacles aux exportations russes, est légitime », a déclaré M. Cavusoglu qui recevait à Ankara son homologue russe Serguei Lavrov, pour discuter de la mise en place de corridors sécurisés en Mer Noire afin de permettre les exportations de céréales ukrainiennes.
M. Cavusoglu a spéciquement mentionné les exportations « de céréales et d’engrais » russes, qui ne sont pas concernées par les sanctions occidentales à l’encontre de Moscou mais sont, de fait, empêchées par la suspension des échanges bancaires et financiers.
A la demande des Nations unies, la Turquie a proposé son aide pour escorter les convois maritimes depuis les ports ukrainiens, malgré la présence de mines dont certaines ont été détectées à proximité des côtes turques, dans le contexte de l’invasion russe de l’Ukraine.
Pour M. Cavusoglu, « le plan de l’Onu est raisonnable et réalisable. L’Ukraine et la Russie devraient l’accepter ».
Le conflit en cours depuis le 24 février, qui bloque l’essentiel des exportations de l’Ukraine via la mer Noire, fait flamber les prix et peser un grave risque de famine dans les pays qui en dépendent, en particulier en Afrique et au Moyen-Orient.
Juste avant la guerre, Kiev exportait chaque mois 12% du blé mondial, 15% du maïs et 50% de l’huile de tournesol. « En ce moment nous avons 20 à 25 tonnes bloquées. Cet automne on pourrait atteindre 70 à 75 millions de tonnes, » a indiqué lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.