Le pétrolier FSO Safer, ancré au large du port stratégique de Hodeida (ouest), contient l’équivalent d’un peu plus d’un million de barils et risque à tout moment de se briser, d’exploser ou de prendre feu, selon des experts.
Vieux d’environ 45 ans, le pétrolier n’a pas été entretenu depuis 2015 alors que le Yémen est plongé dans l’une des pires crises humanitaires au monde en raison de la guerre qui oppose le pouvoir aux rebelles Houthis qui contrôlent le port de Hodeida.
« Nous espérons recueillir 5 millions de dollars d’ici la fin juin », a déclaré David Gressly, coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Yémen lors d’un point de presse, ajoutant qu’il s’agissait d’un objectif « ambitieux ».
« Aujourd’hui, j’ai lancé une campagne de financement participatif car nous avons un besoin urgent de fonds pour démarrer l’opération avant qu’il ne soit trop tard », a ajouté ce responsable plus tard sur Twitter.
Une opération de transfert des 1,1 million de barils du pétrolier abandonné vers un autre navire pourrait commencer le mois prochain, selon le site internet de la campagne de financement participatif, qui commencera à accepter les dons mardi.
Une conférence de donateurs des Nations unies organisée le mois dernier pour le sauvetage de ce pétrolier n’a récolté que 33 millions de dollars, loin de l’objectif d’environ 80 millions espérés.
L’Arabie saoudite s’est engagée dimanche à offrir 10 millions de dollars à l’ONU pour financer le plan de sauvetage.
En cas de marée noire en revanche, l’ONU estime que quelque 20 milliards de dollars devraient être mis sur la table seulement pour les opérations de nettoyage.
L’ONG environnementale Greenpeace a appelé mercredi les pays arabes à agir « avant qu’il ne soit trop tard ». Selon elle le pétrolier menace non seulement « la population du Yémen et des pays voisins » mais aussi « les écosystèmes fragiles de la région, notamment la biodiversité unique de la mer Rouge ».
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