Le GICAN (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales) a tenu ce jeudi 23 juin son Assemblée Générale dans les Salons de l’Hôtel des Arts & Métiers (Paris 16ème). Cet événement a été l’occasion de dévoiler la certification Quali’OP obtenue, et d’annoncer les quatre nouveaux administrateurs qui ont rejoint le Conseil d’Administration. Trois tables rondes ont permis d’exposer les défis auxquels le secteur fait face : grands fonds marins, internationalisation et décarbonation du maritime. Enfin, Pierre Eric POMMELLET, Président du GICAN, a rappelé la résilience de l’industrie navale dans un contexte de nouveaux challenges stratégiques.
Quali’OP : une certification AFNOR
Quali’OP permet de formaliser et de structurer les pratiques quotidiennes et les missions des organisations professionnelles, afin de les rendre exemplaires. Elle atteste du respect de onze engagements de service concrets et mesurables. Cette certification vise trois principaux objectifs : mieux servir les attentes des adhérents, améliorer les relations du GICAN avec tous les partenaires extérieurs et améliorer le fonctionnement interne du Groupement.
Arrivée de quatre nouveaux administrateurs
Le Conseil d’Administration accueille cinq nouveaux membres dans le collège « Entreprises de l’industrie maritime » : Virginie MONNIER FLEURY de UFAST, Yannick VERGEZ du Groupe FIVA, Guillaume WEISROCK d’Axima (Equans) et Franck GREINER de SNEF. Elues pour trois ans, ces personnes auront la tâche de veiller à la mise en œuvre de la feuille de route stratégique du GICAN et de déterminer les orientations à venir. Philippe BERTEROTTIERE, PDG de GTT, a rejoint le Conseil en tant qu’Administrateur de droit.
Grands fonds marins, internationalisation et décarbonation du maritime
Cette Assemblée a été l’occasion pour le GICAN d’organiser trois tables rondes sur des enjeux importants du secteur.
Les grands fonds marins sur lesquels trois stratégies françaises sont en cours (CIMER 2021, CIMER 2022, maîtrise des fonds marins) ont été abordés. Xavier GRISON, du Secrétariat Général de la Mer, a fait le point sur les actions en cours dans le cadre de France 2030 et de l’axe 10 d’exploration des fonds marins. François LALLIER, de l’Université de la Sorbonne, a partagé avec l’assistance les enjeux et besoins scientifiques et opérationnels pour acquérir de la connaissance et caractériser les écosystèmes marins. Thomas BURET, d’iXblue, a fait part du point de vue industriel, à la fois sur le volet méthodologique de la définition de la stratégie Etat/Industrie, avec pour objectif d’utiliser France 2030 comme un levier puissant pour l’industrie française par la commande publique, et l’émergence d’acteurs de premier plan sur ces marchés balbutiants, et sur le volet technique des axes technologiques prioritaires visant le multi-usage, la dualité et la souveraineté.
Au sujet de l’internationalisation, Mathieu GLADE de SeaOwl, Olivier MICHEL d’Unseenlabs, Philippe NOVELLI d’ECA Group et Marianne WLASSEWITCH de bpifrance ont échangé sur la manière de structurer des actions communes pour être plus efficace à l’international. Se rassembler au sein d’une Equipe France fait partie des démarches fondamentales, notamment lors de la participation à des salons à l’international, comme cela se fait au sein des Pavillons France fédérés par le GICAN et la SOGENA. Les intervenants ont également insisté sur le partage
d’information et d’expériences, par exemple sur la qualification des partenaires locaux. Les nombreux outils mis à la disposition des entreprises par l’Etat, les collectivités et les organismes locaux ont été mis en avant, et leur utilité a été soulignée.
La décarbonation du secteur maritime fait l’objet d’une attente forte de l’Etat dans le cadre de la loi Climat et résilience. Caroline NEUMAN, de la DGAMPA, a mis en avant les exigences et les objectifs de la feuille de route de décarbonation de la chaîne de valeur du maritime, dont le GICAN est co-rapporteur, et dont les travaux seront officiellement lancés le mardi 28 juin par Eric BANEL et Frédéric MONCANY DE SAINT-AIGNAN sur le salon Euromaritime. Emmanuel-Marie PETON du Cluster Maritime Français a présenté l’évolution de la coalition T2EM, qui s’organise en Institut MEET 2050 pour renforcer la collaboration entre académiques, scientifiques et industriels autour d’un programme national commun, permettant de réaliser les objectifs environnementaux et assurant le développement de solutions technologiques contribuant à la réindustrialisation des territoires. Antoine BRIERE DE LA HOSSERAYE, de GE Power Conversion, a donné la vision et les leviers d’un équipementier de référence pour décarboner l’activité marine : la réduction des émissions (et de la consommation des hydrocarbures) en ciblant une meilleure efficacité énergétique des navires, et la nécessité de s’orienter vers des carburants décarbonés. L’enjeu est de développer ces compétences et technologies vertes en France.
La résilience de l’industrie navale de défense
Pierre Eric POMMELLET, en clôture de son propos, a rappelé l’endurance et la résilience dont fait preuve l’industrie navale. Les industriels réunis au sein du GICAN sont prêts à continuer à servir les armées, et répondre à leurs besoins face aux défis actuels.
Source : GiCAN