De janvier à juin, l’infrastructure a traité 38 millions de tonnes de marchandises, a-t-elle annoncé lundi.
« On est dans une période particulièrement complexe » après deux ans de pandémie, avec l’inflation, la guerre en Ukraine, a expliqué le président du directoire Hervé Martel lors d’une conférence de presse. Et si le port, l’un des plus importants de France, « tire pas mal son épingle du jeu », impossible de savoir « où cela va nous mener » avec le spectre de la stagflation, a-t-il ajouté.
Dans les activités qui se portent bien grâce à la dynamique de la consommation post-covid, le trafic de marchandises diverses et particulièrement de conteneurs a profité de la congestion de certains ports en Méditerranée, progressant de 5%.
Pour les passagers, Hervé Martel a relevé « un redémarrage sur les croisières, une bonne année sur la Corse et exceptionnelle sur l’Algérie ». Quelque 890.000 voyageurs ont été accueillis sur les six premiers mois de l’année et l’été s’annonce « record » sur les liaisons vers l’Afrique du Nord.
Ainsi, si on compare avec 2019, l’année de référence avant le Covid-19, le nombre de passagers est en hausse de 11% sur la Corse et de 38% vers le Maghreb.
Les bateaux de croisière, qui font face à une fronde locale grandissante, n’ont eux toutefois pas retrouvé leurs taux de remplissage d’avant pandémie. Mais il est trop tôt pour dire si c’est une tendance lourde dans la mesure où les jauges n’ont été levées qu’en mars, insiste-t-on à la direction du port.
Les activités liées à l’énergie sont elles très contrastées, avec une baisse de près de 20% sur les produits raffinés, compensée par une hausse de 24% du trafic de gaz naturel liquéfié (GNL) liée à la guerre en Ukraine.
Par ailleurs, signe des bouleversements du secteur, le port de la deuxième ville de France prévoit d’accueillir sur l’année 500.000 tonnes de charbon, non pas pour le marché français mais pour les réexpédier en grande partie vers des ports en Italie.
Dans leur ensemble les vracs solides sont cependant à la peine avec une baisse des volumes de 8% sur le semestre.