« On mobilise aujourd’hui des grands groupes de transporteurs pour qu’ils nous aident. Donc de manière très claire, nos grands transporteurs de fret, on va les mettre autour de la table – on a déjà commencé – pour nous aider à baisser des prix et même à réparer une partie des hausses sur des matières premières et l’alimentation pour nos consommateurs et en particulier pour nos outre-mer », a déclaré le chef de l’État, qui était interrogé sur une possible mise à contribution de sociétés ayant réalisé des « super-profits » à l’occasion notamment de la reprise post-pandémie ou de la crise énergétique.
« Oui, il y aura une contribution, mais elle ne sera pas dans la démagogie et elle sera ciblée en regardant les entreprises, les bénéfices indus qui ont été faits et comment les mettre à contribution de manière intelligente », a encore dit Emmanuel Macron.
Ainsi, « on a des grands groupes pétroliers qui font des profits, mais pas en France. On les a mis à contribution pour baisser leur profitabilité et nous aider sur le prix de l’essence, mais ils les font (les profits) à l’étranger », a-t-il expliqué.
Le gouvernement avait déjà appelé les entreprises à aider à atténuer les effets de l’inflation sur les ménages, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire leur demandant par exemple de « faire des propositions, et des propositions fortes, pour qu’ils puissent rendre une partie de leurs bénéfices aux Français directement ».
Dans le secteur des transports, le géant CMA CGM, troisième armateur mondial qui a vu ses bénéfices gonflés par la crise, a ainsi annoncé fin juin une baisse de 10% à 20% de ses tarifs de conteneurs en France. CMA CGM a engrangé au premier trimestre un bénéfice net record de 7,2 milliards de dollars, après un exercice 2021 clos sur un bénéfice de 17,9 milliards.