– Début de l’invasion –
Le 24 février, le président Vladimir Poutine annonce une « opération militaire spéciale » pour défendre les « républiques » séparatistes de Lougansk et Donetsk dans le Donbass –bassin minier à l’est de l’Ukraine–, dont il vient de reconnaître l’indépendance.
Les forces terrestres russes pénètrent sur le territoire ukrainien.
De fortes explosions sont entendues à Kiev, où le président Volodymyr Zelensky décide de rester, et dans plusieurs villes de l’est et du sud de pays. Kiev dénonce une « invasion de grande ampleur ».
Le 26, l’armée russe reçoit l’ordre d’élargir son offensive.
L’Union européenne annonce la livraison d’armes à l’Ukraine, une première. Les Occidentaux infligent à la Russie des sanctions économiques, durcies au fil du temps.
– « Dénazification » –
Le 28, Moscou et Kiev entament des pourparlers.
Vladimir Poutine exige la reconnaissance comme territoire russe de la Crimée — péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014 –, un « statut neutre » pour l’Ukraine et sa « dénazification ». Moscou veut aussi la garantie que Kiev n’entrera jamais dans l’Otan.
Le 2 mars, des troupes russes parviennent à Kharkiv (nord-est), deuxième ville du pays. Au sud, elles prennent Kherson, proche de la Crimée.
Le 8, le président américain Joe Biden décrète un embargo sur le gaz et le pétrole russe.
– Siège de Marioupol –
Le 21, Bruxelles dénonce « un crime de guerre majeur » à Marioupol, port stratégique sur la mer d’Azov (sud-est). Des dizaines de milliers d’habitants y sont bloqués. Une maternité, puis un théâtre où s’abritent des civils sont bombardés.
Le 24, l’Otan renforce ses défenses sur son flanc oriental.
Fin mars, la Russie annonce qu’elle concentrera désormais ses efforts sur le Donbass.
– Horreur à Boutcha –
Le 2 avril, l’Ukraine annonce avoir repris le contrôle de la région de Kiev après le retrait des forces russes qui convergent vers l’est et le sud, semblant revoir leurs objectifs de guerre à la baisse.
Dans plusieurs localités près de Kiev, dont Boutcha, la découverte de dizaines de cadavres provoque de vives réactions internationales. Une enquête de la Cour pénale internationale est ouverte.
Le 8, une frappe sur la gare de Kramatorsk (est) fait au moins 57 morts.
– Croiseur russe coulé –
Mi-avril, les Ukrainiens affirment avoir frappé avec des missiles le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire. Selon Moscou, le bâtiment a coulé après un incendie provoqué par l’explosion de munitions.
La Russie garde cependant le contrôle de cette zone et impose un blocus qui empêche l’exportation de céréales de l’Ukraine — acteur majeur de ce secteur–, exacerbant les risques de crise alimentaire mondiale.
– Contrôle de Marioupol –
Le 21, Vladimir Poutine revendique la prise de Marioupol. Quelque 2.000 militaires ukrainiens, retranchés dans l’usine Azovstal avec un millier de civils, résistent pendant encore un mois avant de se rendre.
Selon Kiev, Marioupol est à 90% détruite, au moins 20.000 personnes y ont péri.
– « Guerre » du gaz –
Le 19 mai, le Congrès américain débloque 40 milliards de dollars pour soutenir l’effort de guerre ukrainien. Le lendemain, le G7 promet 19,8 milliards de dollars pour aider Kiev.
Mi-juin, la Russie diminue de 60% ses livraisons de gaz à des pays européens provoquant des craintes de pénuries dans un contexte de flambée des prix des hydrocarbures.
– L’UE ouvre la porte à l’Ukraine –
Le 23 juin, l’UE entérine la candidature de l’Ukraine inlassablement réclamée par Volodymyr Zelensky.
Le 29, l’Otan valide son élargissement à la Suède et la Finlande.
– Extension des objectifs russes –
Début juillet, les forces russes affirment contrôler Lougansk après avoir fait sauter le double verrou de Severodonetsk et Lyssytchansk.
Le 20, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov affirme que les objectifs de Moscou ne se limitent plus à l’est de l’Ukraine, mais concernent également d' »autres territoires » et peuvent encore s’étendre.
– Accords sur les céréales –
Le 22, l’Ukraine et la Russie signent deux accords séparés avec la Turquie et les Nations unies sur l’exportation des céréales et produits agricoles bloqués dans les ports ukrainiens via la mer Noire.