« L’enjeu des élections européennes de 2024 sera un choix simple. Rester dans la radicalité de la Nupes ou demeurer au sein de la famille socialiste européenne. Cette question sera déterminante pour l’avenir de beaucoup au sein du PS, dont le mien », assure-t-il dans une tribune parue dans Le Point.
« Sommes-nous fongibles dans le corpus idéologique de LFI? » et « sommes-nous condamnés à penser comme Jean-Luc Mélenchon? C’est toute la question que la gauche va devoir trancher », insiste M. Le Foll, par ailleurs maire du Mans.
Contempteur avec d’autres ténors du PS de l’alliance de la gauche (LFI, PS, EELV, PCF) scellée en mai sous la bannière Nupes, Stéphane Le Foll s’exprime alors que le député LFI Manuel Bompard, l’un des architectes de l’accord, a évoqué dimanche l’idée d’une union de la gauche pour les lointaines élections européennes de 2024.
« La logique de tension et de +chienlit+ affichée par la Nupes ne profitera jamais au camp du progrès, mais bien à celui de l’extrême droite, (…) désormais en situation de l’emporter » lors de la présidentielle de 2027, s’alarme-t-il, en jugeant qu’en « céd(ant) le volant à LFI », la gauche est de fait « condamnée à rester minoritaire ».
« La désobéissance comme méthode de gouvernement, soit vis-à-vis de l’Europe, soit chez nous, en remettant systématiquement en cause l’ordre républicain, ne peut pas être notre choix, ni notre ambition », poursuit Stéphane Le Foll, en reprochant de nouveau au patron du PS Olivier Faure de ne pas avoir réussi à définir un positionnement « original ».
En appelant de ses voeux la construction d’une « gauche nouvelle », il estime que celle-ci devra « sortir de la logique de la revendication », « ne condamnera pas la police mais l’aidera à assurer ses missions dans le respect des règles républicaines » ou « défendra la laïcité sans compromission ». Autant de piques au leader de LFI Jean-Luc Mélenchon.