« Dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière, des unités de la garde nationale du nord, du centre, du sud et du littoral ont déjoué » des départs de migrants et « secouru » ou « intercepté » au total 82 personnes, selon un communiqué officiel.
Quatre opérations de « sauvetage » ont eu lieu en mer concernant 76 passagers, et une autre à terre dans les zones de Gabès et Sfax portant sur « l’interception de 6 personnes ». Le ministère n’a pas précisé l’état des embarcations ni la nationalité des migrants.
Une somme d’argent en monnaies tunisienne et étrangère, d’un montant non précisé, a également été saisie.
Les médias tunisiens avaient fait état d’un naufrage mardi devant les côtes de l’archipel de Kerkennah (centre-est), dans lequel 8 personnes, tous des Tunisiens -trois femmes, quatre enfants et un homme-, avaient péri. Les autorités avaient réussi à sauver 20 personnes.
Le week-end passé, les autorités maritimes avaient annoncé avoir porté secours ou intercepté plus de 280 migrants, dont 170 Sub-Sahariens, qui tentaient de quitter la côte est du territoire tunisien.
L’un des bateaux transportant 22 migrants, tous Tunisiens, dont 9 enfants et 3 femmes, dérivait dangereusement à 80 km de l’île de Kuriat, en face de Monastir (centre-est).
Au printemps et en été, à la faveur d’une météo plus clémente, les tentatives d’émigration clandestine de Tunisiens et de pays d’Afrique sub-saharienne vers l’Europe tendent à augmenter.
L’Italie, dont certaines côtes sont à seulement 200 km du littoral tunisien, est l’un des principaux points d’entrée en Europe pour les migrants en provenance d’Afrique du Nord.
Ils proviennent principalement de Tunisie et de Libye, deux pays voisins d’où les départs ont recommencé à croître ces deux dernières années, après un ralentissement pendant l’épidémie de Covid.
La Tunisie traverse une grave crise politico-économique et compte désormais 4 millions de pauvres. La Libye est en proie au chaos depuis 2011 avec des milices qui gèrent le trafic juteux des migrants sub-sahariens.
Entre le 1er janvier et le 22 juillet 2022, 34.000 personnes sont arrivées par la mer en Italie, contre 25.500 sur la même période de 2021, et 10.900 en 2020, selon le ministère de l’Intérieur italien.